Quand j’étais petite, ma mère avait un cactus sur le rebord de la fenêtre. Il était petit, moche, et terriblement piquant. Moi, je lui préférais les fleurs : elles étaient colorées, généreuses, faciles à aimer. Et pourtant, le cactus était celui qui survivait à tout. Soleil brûlant, oubli de l’arrosage, même ma maladresse : rien ne semblait l’atteindre. Avec le temps, j’ai découvert que certaines personnes sont comme des cactus. Elles ne vous accueillent pas à bras ouverts, elles piquent, elles vous tiennent à distance. Mais derrière leurs épines se cache une résilience fascinante.
Pourquoi aimons-nous les gens qui piquent ?
Il y a quelque chose de terriblement humain dans l’envie de comprendre ce qui est difficile à atteindre. Ces personnalités « cactus » nous intriguent, nous mettent au défi. Peut-être parce que leurs épines ressemblent aux nôtres : ces mécanismes de défense que nous sortons pour cacher nos vulnérabilités.
Et si c’était nous, le cactus ?
Soyons honnêtes : n’avez-vous jamais, vous aussi, piqué quelqu’un par maladresse ou par peur ? Une remarque un peu sèche, un silence un peu lourd… Parfois, on pique pour se protéger, pour garder une distance entre notre monde intérieur et les autres. Ce n’est pas toujours joli, mais c’est humain.
Apprivoiser un cactus : mission impossible ?
La clé, c’est la patience. Avec les gens qui piquent, il faut désapprendre à se vexer pour tout. Derrière chaque pique, il y a une histoire, une peur ou une blessure qu’ils n’osent pas montrer. Et parfois, si vous regardez bien, vous découvrirez une petite fleur au sommet du cactus. Oui, ça demande du temps. Mais croyez-moi, c’est une belle récompense.
Ma confidence: Je crois que j’ai été un cactus, plus d’une fois. Il y a eu des jours où je piquais pour éviter d’être touchée. Où j’étais plus à l’aise à repousser qu’à laisser entrer. Et vous savez quoi ? Ceux qui m’ont apprivoisée ont découvert une fleur que je n’imaginais pas avoir.
Alors, la prochaine fois que vous croisez un cactus, ne vous arrêtez pas à ses épines. Essayez de voir ce qui se cache derrière. Vous pourriez être surpris.
Et vous, connaissez-vous des « cactus » dans votre vie ? Ou êtes-vous parfois ce cactus ? Dites-moi tout… sans peur des piqûres.
Avec toute mon estime
REGHAI Yasmina