Saint-Valentin : Pourquoi aimons-nous ceux qui nous fuient et fuyons ceux qui nous aiment ?

Saint-Valentin : Pourquoi aimons-nous ceux qui nous fuient et fuyons ceux qui nous aiment ?

Ah, la Saint-Valentin ! Cette fête où l’on célèbre l’amour avec des cœurs en plastique, des chocolats trop chers et des dîners aux chandelles qui finissent souvent en dispute sur qui a oublié de réserver le restaurant. Mais parlons vrai : l’amour, c’est moins une histoire de Cupidon et plus une comédie tragique où nous jouons tous le rôle du personnage qui fait les mauvais choix.

L’attirance pour l’inaccessible : un classique intemporel.Pourquoi sommes-nous irrésistiblement attirés par ceux qui nous repoussent ? C’est simple : nous adorons les défis. Une personne qui nous ignore, nous envoie des messages cryptés (« Vu » à 22h03, pas de réponse avant 3 jours) ou nous traite comme une option de secours, c’est tellement excitant ! Après tout, qui a besoin de stabilité et de respect quand on peut avoir de l’incertitude et des nuits blanches à décrypter des sous-textes ?

Et puis, avouons-le, l’inaccessible a un charme fou. C’est comme un sac à main de luxe dans une vitrine : on le veut précisément parce qu’on ne peut pas l’avoir. Sauf que, contrairement au sac, la personne inaccessible ne perd pas de valeur une fois qu’on l’a « obtenue ». Non, elle continue de nous faire souffrir, et nous, on continue d’adorer ça. Bravo à nous.

Repousser ceux qui nous aiment : un sport national: De l’autre côté du spectre, il y a ceux qui nous aiment vraiment. Vous savez, ces personnes qui répondent à nos messages, qui nous écoutent parler de notre journée et qui nous offrent leur temps sans jouer à des jeux psychologiques. Bof. Trop facile, trop prévisible, trop… ennuyeux ?

Nous avons une capacité incroyable à repousser ceux qui nous traitent bien. « Il/elle est trop gentil(le) », disons-nous, comme si la gentillesse était un défaut. Pourtant, au fond, c’est peut-être parce que nous avons peur de ce que cela signifie d’être aimé sans conditions. C’est tellement plus simple de courir après quelqu’un qui nous fait souffrir – au moins, on a une excuse pour écouter des chansons tristes et se sentir profond.

La Saint-Valentin, miroir de nos contradictions,

et c’est là que la Saint-Valentin entre en scène, avec ses roses rouges et ses promesses romantiques. Une journée pour célébrer l’amour, mais aussi pour se rappeler à quel point nous sommes doués pour le compliquer. Entre ceux qui passent la soirée à attendre un message qui ne viendra jamais et ceux qui refusent un dîner par peur de s’engager, la Saint-Valentin est moins une fête de l’amour qu’une comédie tragique où nous sommes à la fois les acteurs et le public.

Alors, cette année, si on essayait quelque chose de radical ? Et si, au lieu de courir après ceux qui nous repoussent ou de repousser ceux qui nous aiment, on prenait un moment pour réfléchir à pourquoi on fait ça ? Ou mieux encore, si on arrêtait de suranalyser et qu’on profitait simplement de la compagnie de quelqu’un qui nous fait sourire – sans se demander si c’est trop ou pas assez ?

Mais bon, qui suis-je pour donner des conseils ? Après tout, je suis probablement en train d’écrire cet article pour éviter de répondre à un message de quelqu’un qui m’aime vraiment. Joyeuse Saint-Valentin, quand même !

Amoureusement ( ou pas) vôtre!

Yasmina REGHAI

#saintvalentin#amour#miseenscène#chansons

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