Ah, le Ramadan ! Ce mois béni où les estomacs crient famine, les nerfs sont à vif, et où tout le monde devient subitement expert en religion. C’est un peu comme les soldes : ça arrive une fois par an, tout le monde en parle, et ça finit toujours en crise de nerfs. Mais attention, le Ramadan, c’est bien plus qu’un simple jeûne. C’est une épreuve de patience, de tolérance, et surtout, une compétition acharnée pour savoir qui est le plus pieux (ou qui a la plus grande bouche).
La Mauvaise Humeur : Le Véritable Défi du Ramadan
On ne va pas se mentir, le jeûne, c’est dur. Surtout quand il faut résister à l’odeur du café le matin, ou quand votre collègue décide de manger un sandwich devant vous. Et c’est là que la mauvaise humeur entre en scène. Vous savez, cette irritabilité légendaire qui transforme le plus doux des anges en dragon cracheur de feu. « Non, je ne suis pas énervé, j’ai juste pas mangé depuis 12 heures, merci de me le rappeler ! »
Et puis, il y a ceux qui deviennent subitement des philosophes de la faim. « Le jeûne, c’est une épreuve spirituelle, ça nous élève, ça nous purifie… » Oui, oui, c’est bien beau tout ça, mais en attendant, j’ai envie de tuer quelqu’un pour un bout de pain. Alors, s’il vous plaît, épargnez-moi vos discours inspirants et passez-moi plutôt une datte.
Les Experts en Religion : Les Champions du Ramadan
Ah, les donneurs de leçons ! Ces êtres supérieurs qui, dès le premier jour du Ramadan, se transforment en ayatollahs autoproclamés. « Tu ne jeûnes pas ? Mais comment oses-tu ?! » « Tu manges avant l’heure ? C’est haram, tu vas en enfer ! » Et bien sûr, il y a toujours celui qui sait tout sur tout : « En fait, selon l’imam Machin, il faut faire comme ci, et selon le cheikh Truc, il faut faire comme ça… »
Et n’oublions pas les puristes du jeûne. Ceux qui vous regardent de travers si vous avalez votre salive (parce que oui, apparemment, c’est interdit). Ou ceux qui vous font la morale si vous osez écouter de la musique pendant le Ramadan. « Mais comment peux-tu écouter du rap en jeûnant ?! C’est une insulte à l’esprit du Ramadan ! » Désolé, mais si Eminem m’aide à tenir jusqu’à l’iftar, je ne vais pas m’en priver.
Le Ramadan, c’est aussi une épreuve collective. Parce que oui, tout le monde est concerné, même ceux qui ne jeûnent pas. « Tu ne manges pas devant moi, s’il te plaît ? » « Tu peux baisser la musique ? Je jeûne, tu comprends… » Et bien sûr, il y a toujours celui qui oublie et qui commence à manger devant vous. « Oh, pardon, j’avais oublié que tu jeûnais ! » Oui, bien sûr, comme si le Ramadan était un événement discret qui passe inaperçu.
Et puis, il y a les repas de rupture. Ce moment sacré où tout le monde se rue sur la table comme si c’était la dernière fois qu’on allait manger. « Allez, dépêche-toi, le soleil va se coucher ! » Et là, c’est la course : qui va attraper la première datte, qui va boire le premier verre d’eau, qui va se brûler la langue avec la soupe… C’est un vrai concours de vitesse, où la faim rend tout le monde légèrement hystérique.
Alors, chers lecteurs, où vous situez-vous dans ce grand cirque du Ramadan ? Êtes-vous du genre à devenir un dragon cracheur de feu dès midi ? À donner des leçons de religion à tout le monde ? Ou à simplement essayer de survivre à ce mois sacré sans trop de casse ? Dites-moi tout dans les commentaires, et surtout, n’oubliez pas : peu importe comment vous vivez ce mois, l’important, c’est de le vivre avec humour et une bonne dose de sarcasme.
Satiriquement vôtre, et Ramadan kareem…
Yasmina REGHAI
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