Mesdames et messieurs, bienvenue à la première réunion des Indécis Anonymes. Installez-vous confortablement… enfin, si vous êtes sûrs de vouloir rester. Sinon, vous pouvez partir. Ou rester. À vous de voir.
Aujourd’hui, nous allons parler d’un fléau social sous-estimé : l’indécision chronique. Vous savez, ces gens qui passent plus de temps à choisir un plat au restaurant qu’un président de la République. Ces éternels hésitants qui vous épuisent avec leurs « Je viens… enfin non… attends, peut-être que… ou alors non… bon ok, mais vite ! »
Les grands drames des lunatiques: L’indécis est un être tourmenté, une âme en errance entre « Je veux » et « Finalement, non ». Sa vie est une succession de micro-tragédies.
1. L’angoisse du menu: Vous l’invitez à dîner ? Mauvaise idée. Il va fixer la carte comme si l’avenir de l’humanité en dépendait. Pâtes ou burger ? Trop de choix, c’est cruel. « Tu prends quoi, toi ? Non, mais moi, je prends pas pareil. Quoique… » Résultat : le serveur revient trois fois et, au final, il choisit la salade… puis pique dans votre assiette.
2. Le syndrome de la météo: Si vous sortez avec un lunatique, prévoyez une valise complète. Il sort en t-shirt, puis annonce qu’il fait froid et veut une veste. Une fois la veste enfilée, il se plaint d’avoir chaud et l’enlève. Et ainsi de suite jusqu’à ce que vous envisagiez de l’abandonner en route.
3. Le drame du shopping: Faire les magasins avec un indécis, c’est vivre une épreuve d’endurance. « J’achète ou pas ? Je l’adore, mais je suis pas sûr… Toi, tu penses quoi ? » Vous répondez oui, il repose l’article. Vous dites non, il l’achète. Il rentre chez lui, culpabilise et revient l’échanger.
4. Les relations ? Un enfer ! L’indécis amoureux, c’est pire. Un jour, il vous adore. Le lendemain, il a « besoin d’espace ». Puis il revient en disant qu’il était perdu. Puis il repart. Puis il revient. Finalement, c’est vous qui partez.
Comment survivre aux lunatiques ?
• Accepter l’inévitable : ils changeront d’avis. Toujours.
• Ne pas demander leur opinion : choisissez pour eux. Un indécis heureux est un indécis qui ne décide pas.
• Ne jamais leur proposer trop d’options : limitez les choix à deux. Et encore, ça peut être trop.
• Prendre du recul : ne le prenez pas personnellement. Ils sont ainsi. Un peu comme la météo : instables, imprévisibles et toujours pleins de surprises.
Finalement, doit-on les aimer ou les fuir ? Bonne question… je vous laisse y réfléchir. Mais pas trop longtemps, hein.
Lunatiquement vôtre,
Yasmina REGHAI
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