20 mai 2025
Par REGHAI Yassmina
C’est officiel : même la tradition la plus sacrée n’échappe pas aux réalités du 21ème siècle. Cette année, le roi du Maroc a gentiment ordonné que les fidèles puissent reconsidérer le sacrifice rituel de l’Aïd al-Adha. Motif invoqué ? Une sécheresse à faire pleurer les cactus et une économie qui tangue plus qu’un dromadaire en crise de panique.
Un Sacrifice… Mais Pour Qui ?
D’un côté, les défenseurs de la mesure applaudissent : « Enfin, une vision responsable ! » Après tout, pourquoi égorger un mouton alors que le pays manque d’eau et que le prix de la bête a atteint des sommets dignes d’un cours de Bitcoin ? Entre l’inflation et les restrictions d’eau, sacrifier un animal relève presque du luxe. D’ailleurs, certains économistes suggèrent que si on additionnait le coût de tous les moutons sacrifiés, on pourrait peut-être… acheter un barrage.
Mais de l’autre côté, les traditionalistes s’étouffent dans leur thé à la menthe : « Quoi ? Pas de mouton ? Mais comment vais-je expliquer à Allah que j’ai opté pour un don en crypto-monnaies à la place ? « La mesure, aussi pragmatique soit-elle, vient chatouiller un nerf sensible : celui de la liberté religieuse. Car l’Aïd al-Adha n’est pas qu’un barbecue géant – c’est un acte de foi, un symbole, une tradition millénaire. Et quand le politique s’invite dans le religieux, ça donne toujours des étincelles……..